hiberne

Pourquoi est-on fatigué au changement de saison?

C’est bien connu, l’arrivée de l’automne peut s’accompagner d’une baisse de moral et d’une fatigue passagère. Quelles en sont les causes ? Et comment peut-on l’éviter ?

Que ce soit à l’automne avec l’arrivée du froid ou au printemps lorsque la nature se réveille, il est très courant d’éprouver une fatigue passagère. Nous y sommes tous sujets, à différents degrés. Lorsque les jours raccourcissent, que le froid s’installe, on est moins actif, on a moins d’énergie, on a envie de cocooner et on peut même parfois souffrir d’une petite baisse de moral. Rien de plus normal.

Les études ont en effet démontré que la baisse de la luminosité y joue un rôle important mais pas seulement. Différents mécanismes agissent probablement en combinaison :

– un trouble du rythme circadien. Notre horloge interne doit être en phase avec les conditions d’ensoleillement et l’alternance jour/nuit. Mais il semble qu’à l’automne, un dérèglement soit fréquent.

– une désynchronisation ou une perturbation de la sécrétion de la mélatonine (l’hormone du sommeil).

– une modification des concentrations cérébrales de neurotransmetteurs (les molécules qui servent de « messagers » entre les neurones), dont la sérotonine, qui régule l’humeur.le_decalage_de_lhorloge_biologique_augmente_le_risque_de_cancer_du_sein

– le manque de stimulation lumineuse au niveau de la rétine.

 
En résumé, à mesure que les jours raccourcissent, un décalage peut se créer entre le rythme circadien interne et les signaux extérieurs. C’est ce qui conduit à une petite baisse de vitalité ou à une fatigue parfois plus persistante.

 

La fatigue saisonnière : pas seulement en hiver !

Si l’on connaît tous la fatigue hivernale, celle du printemps peut paraître plus inhabituel. Pourtant, une baisse de vitalité au moment où la végétation se réveille et que le soleil chauffe à nouveau n’est pas rare. Pourquoi ? Là encore, les mécanismes sont multiples. On parle notamment d’épuisement du système immunitaire, qui a lutté contre de nombreux microbes durant tout l’hiver. Tomber malade en plein mois d’avril est d’ailleurs fréquent.

Certains scientifiques avancent aussi l’idée que le corps doit se réajuster lorsque les jours s’allongent. Mis en « hibernation », le métabolisme fonctionnait au ralenti. Au printemps, les sécrétions de mélatonine et de sérotonine doivent se rééquilibrer. Cette phase d’ajustement, qui prend quelques semaines, peut entrainer une fatigue. Celle-ci dure toutefois moins longtemps que la fatigue de l’automne.

 

La dépression saisonnière, une vraie maladie

Le blues survenant pendant les mois d’hiver est décrit depuis l’Antiquité. Mais, ce n’est que depuis les années 1980 que les médecins reconnaissent qu’il s’agit d’une vraie maladie. Elle est plus fréquente chez les femmes (presque 4 fois plus que chez les hommes), notamment avant la ménopause. Les enfants et adolescents peuvent aussi être touchés, mais ce trouble se manifeste le plus souvent pour la première fois dans la vingtaine.

Contrairement à la fatigue hivernale passagère, il s’agit là d’une vraie dépression, dont l’impact sur la qualité de vie peut être important. Les symptômes principaux sont la perte de vitalité, la tristesse, le besoin de dormir plus qu’à l’accoutumée, l’augmentation de l’appétit (fringales sucrées) et la prise de poids. Ces symptômes, qui surviennent généralement à l’automne, disparaissent d’eux-mêmes au printemps.

 

Une fatigue persistante n’est jamais normale. Elle peut être le signe d’une maladie chronique (hypothyroïdie, anémie…), d’une dépression (c’est d’ailleurs le symptôme principal de la dépression) ou encore de maladies infectieuses (la mononucléose par exemple). Ainsi, lorsque la fatigue persiste, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin.

 

luminotherapie-lucia-mega-bright-2x55w-ce-medical-innosolPrévention

Pensez à la luminothérapie (ou photothérapie) qui a fait ses preuves et qui est très efficace rapidement (en 2 semaines seulement). Elle permet en effet d’augmenter le degré d’activité pendant la journée, d’élever l’amplitude des rythmes circadiens et de normaliser les retards de phase des rythmes circadiens (le fait de décaler l’heure du coucher et de peiner à se lever le matin).

Sinon, les meilleurs moyens pour retrouver sa forme et sa vitalité en attendant les beaux jours sont de :

  • continuer à rester actif en hiversport-en-automne
  • pratiquer une activité physique adaptée et régulière
  • passer le plus de temps possible, quelle que soit la météo, à l’extérieur (balade en foret, marche ou vélo pour se rendre au travail etc.) et profiter de la lumière du soleil
  • favoriser un bon sommeil
  • adopter une alimentation saine, équilibrée et vitalisante
  • prendre du temps pour soi pour des loisirs, des moments de détente, d’évasions, des massages, de la relaxation, de la méditation, des réflexologies, des lectures agréables, écouter de la musique….C’est la saison idéale pour se recentrer, ralentir et prendre soin de soin!
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